Le trafic commercial maritime est un important levier de prospérité économique et de rayonnement à l’échelle internationale. La gestion de millions de tonnes de marchandises à l’année requiert cependant une expertise de haut niveau.
La logistique maritime et portuaire constitue, aujourd’hui, un élément clé pour la rationalisation et l’efficacité des grands flux commerciaux. Elle repose à la fois sur la mise en œuvre de techniques et machineries complexes et l’appui d’une main-d’œuvre spécialisée. Ces outils et savoir-faire doivent, par ailleurs, s’articuler harmonieusement sur de vastes zones portuaires, aussi appelées zones industrialo-portuaires, s’étendant souvent sur plusieurs milliers d’hectares.
Quelles sont les principales caractéristiques de la logistique portuaire ? Quels professionnels l’assurent au quotidien ? Le point complet avec XP LOG.
Définition de la logistique portuaire
La logistique maritime et portuaire englobe l’ensemble des moyens stratégiques et opérationnels mis en place pour optimiser les fonctions intermodales dans la chaîne portuaire. Elle a pour objectif d’accélérer les opérations réalisées sur un port et de les rendre plus efficaces, dans un objectif de rentabilité financière.
La logistique portuaire intègre deux aspects complémentaires : la manutention et l’entreposage.
La manutention portuaire
La manutention portuaire (ou « stevedoring » en anglais) désigne les différentes opérations de chargement et déchargement des navires marchands dans les grands ports maritimes. Les marchandises prises en compte incluent à la fois des conteneurs maritimes, des palettes et des produits ou matières en vrac.
Le système de manutention des conteneurs de marchandises s’appuie aujourd’hui sur différents équipements mécaniques, dont :
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L’entreposage sur remorque ;
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Les chariots élévateurs lourds pour les conteneurs ;
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Les chariots cavaliers pour certains formats de palettes ;
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Les grues et portiques pour le transbordement des marchandises ;
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Les trémies pour l’évacuation des matières en vrac...
Il convient, par ailleurs, de distinguer deux formes de manutention :
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La manutention verticale consiste à soulever les conteneurs pour charger ou décharger le navire, par-dessus le bastingage. Cette partie du travail a connu la plus forme mécanisation au cours des dernières décennies, à l’aide des divers engins de levage évoqués plus haut.
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La manutention horizontale consiste à déplacer les marchandises sur les navires. Cela inclut leur « accorage » des marchandises, c’est-à-dire leur sécurisation par l’usage de barres et de sangles. En fin de voyage, les dockers sont également responsables du désarrimage de ces mêmes marchandises en transit.
Vers une standardisation des normes de manutention portuaire
Le transit portuaire est aujourd’hui facilité et optimisé par la standardisation de certaines normes à l’échelle internationale. Cela permet notamment d’unifier les procédures dans l’ensemble des ports maritimes mondiaux.
Les conteneurs de marchandises, à titre d’exemple, ont fait l’objet de normes ISO relatives aux dimensions des unités et au format des « pièces de coin », destinées à faciliter la préhension par les engins de levage.
L’entreposage portuaire
L’entreposage intègre l’ensemble des surfaces dédiées au stockage des marchandises sur la zone portuaire.
Des zones différentes sont souvent prévues selon la durée de stockage. L’entreposage en transit, ou crossdocking, concerne les marchandises stockées pendant une durée brève, en attente de chargement. Dans ce cadre, la marchandise arrive sur le port et repart presque aussitôt vers sa destination finale.
Les zones d’entreposage de transit sont essentielles pour des raisons multiples. Elles permettent, notamment :
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De désencombrer les quais ou les zones de stockage au plus vite ;
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De percevoir les taxes à l’importation ;
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De faciliter la réalisation des inspections et visites douanières ;
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De ne pas retarder la rotation des navires sur le port.
L’entreposage long terme, en ce qui le concerne, concerne les biens immobilisés plus longtemps, par exemple, dans le cadre de la réglementation douanière. Il s’est largement développé et représente aujourd’hui jusqu’à 30 ou 40 % des revenus des ports maritimes.
Qui se charge de la logistique des ports ?
Les opérations logistiques des grands ports maritimes sont assurées à titre principal par des entreprises de manutention portuaire employant des dockers spécialisés. Ces derniers peuvent assurer plusieurs fonctions ou métiers complémentaires, incluant :
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Les ouvriers ;
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Les grutiers ;
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Les manutentionnaires.
Ils sont les seuls habilités à la logistique des cargaisons de bateaux, cette tâche ne pouvant être notamment assurée par les membres d’équipage. Les dockers des ports maritimes peuvent être embauchés dans le cadre d’un contrat de travail à durée indéterminée ou déterminée. Dans ce cas, il s’agit alors d’une main-d’œuvre occasionnelle sollicitée en fonction du volume d’activité et de la disponibilité des équipes habituelles.
Ces personnels assurent la bonne marche des opérations de chargement et déchargement des conteneurs. Ils disposent d’une expertise technique essentielle à l’efficacité et à la sécurité des opérations. Ils ont également la charge de l’acheminement des marchandises d’un point à un autre du quai.
Les fonctions de dockers sont assurées presque exclusivement par des hommes dans la mesure où le travail reste physique, malgré une mécanisation croissante. Une certaine pénibilité demeure en effet pour la réalisation de différentes tâches en lien avec la manutention portuaire, comme :
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L’« empotage » et le « dépotage » des marchandises, consistant à remplir ou à vider les conteneurs de leurs marchandises ;
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L’arrimage et le désarrimage des cargaisons sur les bateaux est essentiel à la sécurité des équipages en haute mer.
Quels sont les avantages d’une logistique portuaire performante ?
La qualité et l’efficacité de la logistique constituent un déterminant fondamental pour la rentabilité d’un port maritime, mais aussi pour son attractivité à long terme. Avec une logistique de bon niveau :
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Pas de perte de temps pour la livraison des conteneurs aux clients ;
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Pas de conteneurs égarés sur une vaste zone portuaire ;
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Pas de conteneurs abîmés à la suite d’erreurs de manipulation ;
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Pas de perte de temps pour les navires ou les camions ;
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Pas de perte d'argent pour les opérateurs.
Une logistique maritime performante et réactive contribue donc puissamment à l’efficacité des échanges commerciaux pour le transport international de marchandises. La montée en puissance de grands ports maritimes européens comme Rotterdam s’explique, certes, par un positionnement géographique privilégié, mais aussi par la performance reconnue des infrastructures, des services portuaires et du personnel.
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La logistique portuaire repose à la fois sur des mécaniques d’une complexité croissante et une importante expertise humaine. L’attractivité d’un grand port maritime dépend aujourd’hui de sa capacité à assurer une manutention rapide et efficiente des marchandises en transit.
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