Nous ne sommes pas très enthousiastes à l’idée d’employer cette expression que nous n’apprécions pas. Mais cela serait une erreur de ne pas se rendre compte qu’aujourd’hui, le terme est partout. Le suffixe 1.0, 2.0, 3.0 ou 4.0 nous provient de la digitalisation de nos sociétés modernes.
Nous vous proposons ce schéma ci-dessous pour vous permettre d’avoir une vision globale de l’évolution du 1.0 au 4.0.
(source : https://c-marketing.eu/du-web-1-0-au-web-4-0/)
Ce n’est pas un hasard si le suffixe 4.0 a aussi été employé pour désigner l’industrie du futur. Le milieu industriel et le milieu de la logistique sont très liés alors le suffixe s’est naturellement attaché à la logistique.
Logistique 4.0 définition
Ce concept est né de l’apparition de l’industrie 4.0 qui consiste à relier tous les systèmes de données entre eux dans le but de digitaliser tous les processus. Cette industrie 4.0 est rendue possible grâce aux avancées technologiques dans le domaine du numérique, de la robotique, etc.
Le fait de tout connecter permet l’automatisation d’un bon nombre de processus et indirectement une hausse de la productivité, des rendements ainsi qu’une baisse des coûts de production et un meilleur suivi des marchandises. Cette industrie couplée à une logistique nouvelle permet de répondre aux enjeux de compétitivité du secteur.
La logistique 4.0 aussi appelé supply chain 4.0, va donc consister à organiser, de manière différente, les processus de réception, de stockage et d’expédition afin d’intégrer l’hyper connectivité des clients, qu’ils soient distributeurs ou industriels.
Cette digitalisation permettra notamment aux entreprises de bénéficier d’une surveillance et d’un contrôle de l’activité accru. Ces éléments réunis permettront de maintenir la bonne qualité des produits et de prendre des décisions en temps réel afin, par exemple, d’anticiper des imprévus dans la supply chain.
Les 3 défis d’une logistique 4.0
Concrètement, si nous devions vous conseiller 3 défis à relever pour entamer la transition vers une logistique 4.0, voici ceux que nous vous conseillerions :
La traçabilité
Selon notre expérience, c’est l’élément clé. A l’import, bien souvent, les produits que nous recevons en entrepôt n’ont pas de code à barre, alors que c’est la condition essentielle à une bonne gestion des stocks notamment. La gestion des stocks représente un avantage important, surtout dans le E-commerce. Le code à barre permettra, entres autres, un accès plus rapide aux caractéristique du produit, une identification plus rapide, des préparations de commandes fiabilisées et des inventaires plus rapides.
Adoptez un ERP (Enterprise Resource Planning)
Un ERP est un progiciel de gestion des entreprises, pour tous ses niveaux et services et spécialisé par secteur d’activité. Sans outil de gestion, vous ne pourrez pas répondre aux défis de la supply chain 4.0. Certains de nos clients utilisent M3, un ERP pouvant satisfaire distributeurs comme industriels. Il permet aux équipes un fonctionnement plus agile et rapide en optimisant les flux logistiques.
Adoptez une stratégie de distribution omnicanal
Cette stratégie consiste à optimiser les différents canaux de distribution. En ayant un stock robuste et un ERP pour gérer votre stratégie, vous vous retrouverez dans les meilleures dispositions. En effet, rien de pire pour un e-commerçant, distributeur ou industriel de ne pas pouvoir honorer une commande ou de ne pas avoir un stock fiable, ce qui entraînerait de la déception chez son client qui serait tenté de passer chez les concurrents à l’avenir.
Les places de marché, un canal de distribution 4.0 ?
Les places de marché, ou marketplaces, représentent sans conteste un réseau de distribution en plein essor. Cela s’est vérifié durant la crise du Covid-19 en France et partout dans le monde.
Elles attirent chaque jour un nombre grandissant d’internautes. On chiffre à plus de 29 millions le nombre de visiteurs mensuels uniques sur Amazon, près de 20 millions sur le concurrent Cdiscount et près de 15 millions sur le site internet de la Fnac. Ce sont des acheteurs potentiels auxquels n’auraient pas eu accès des e-commerçants plus modestes car ces derniers ne disposent pas d’une telle puissance de frappe en termes de marketing digital.
Les avantages d’une marketplace
Pour un site marchand, intégrer une marketplace offre de nombreux privilèges.
Nous l’avons déjà évoqué en amont, avoir une marketplace permet de profiter de la force de frappe marketing de la place de marché. Il y aura pour l’e-commerçant un impact sur sa réputation, sa visibilité sur les moteurs de recherches et les réseaux sociaux, etc.
Une marketplace permet également d’accroître ses chances de toucher de nouveaux marchés ou des clients différents, qui n’auraient pas pu voir ces produits autrement. D’autant que les places de marché sont, pour certaines, généralistes, mais que d’autres sont parfois spécialisées dans un domaine précis, ce qui permet un monopole.
Un des autres avantages d’une marketplace est qu'elle donne la possibilité à un e-commerçant français par exemple de vendre ses produits à l’international, ce qu’il n’aurait pu difficilement se faire autrement. Cet aspect lié à l'e-commerce représente un réel atout dans une stratégie de logistique internationale.
Une marketplace permet un contrôle des risques et protège contre le risque d’impayé, etc. Très logiquement, cela permet d’augmenter ses ventes, puisque les acheteurs peuvent avoir confiance grâce au paiement sécurisé qu’offre les plateformes comme Amazon, Cdiscount ou encore la Fnac.
Une marketplace permet une plus grande maitrise de ses coûts, notamment les coûts concernant les acquisitions. La marketplace sera rémunérée uniquement en cas de vente effective. Dans ce cas, pas de budget marketing et pas de développement de plateforme web ne sont à prévoir pour le e-commerçant bénéficiant d’une place de marché.
Dans certain cas, la marketplace permet aux acheteurs de pouvoir profiter de l’option de livraison et stockage proposée par la place de marché (Amazon Prime par exemple), elle est alors intégralement prise en charge dans la distribution des marchandises, de l’expédition jusqu’à la livraison chez le client final.
Conclusion : la supply chain 4.0, c’est la logistique de demain
Vous l’aurez noté, la supply chain 4.0 représente surtout la capacité d’une entreprise à adapter ses process aux nouvelles exigences des consommateurs. En effet, ce sont bien ces exigences qui ont fait évoluer les schémas logistiques.
Le prix toujours plus bas a poussé nombre de distributeurs à aller chercher à produire dans des pays où le coût de la main d’œuvre est moins élevé. La récente crise liée au Covid-19, et les nouvelles habitudes des consommateurs, ont amené une croissance du secteur du e-commerce (produits et services) et permis d’atteindre 112 milliards d’euros en 2020, en hausse de 8,5 % sur un an.
Avec la globalisation, l’allongement des distances et les engagements de délais toujours plus rapides, l’optimisation des moyens logistiques s’est complexifiée, tout comme l’anticipation des flux. Les enjeux du monde de demain sont aussi écologiques et nous constatons des objectifs fixés aux villes en termes de développement durable. La supply chain 4.0 doit relever le défi de trouver le juste compromis entre satisfaction client et respect de l’environnement.
Cette « nouvelle » logistique invite aussi à repenser les organisations. Plutôt que de demander plus d’efficacité aux transporteurs et logisticiens, il serait peut-être avisé de « mutualiser et partager les ressources logistiques » et d’« interconnecter les réseaux et prestations ». La logistique 4.0 peut effectivement aider à mettre en œuvre des supply chain multiples et multidirectionnelles.
Un des services proposé par XP LOG est la mutualisation des moyens logistiques et transport afin d'anticiper et de partager les ressources dans l’intérêt des clients et de l’emploi des ressources à bon escient.
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